sábado, 23 de maio de 2009

Après moi le Regina

Que incrível, em homenagem a Regina Spektor, vou deixar um poema de Arthur Rimbaud do livro Le Illuminations, o que mais gosto.

Après le Déluge
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Aussitôt après que l'idée du Déluge se fut rassise,
Un lièvre s'arrêta dans les sainfoins et les clochettes mouvantes, et dit sa prière à l'arc-en-ciel, à travers la toile de l'araignée.
Oh! les pierres précieuses qui se cachaient, - les fleurs qui regardaient déjà.
Dans la grande rue sale, les étals se dressèrent, et l'on tira les barques vers la mer étagée là-haut comme sur les gravures.
Le sang coula, chez Barbe-Bleue, aux abattoirs, dans les cirques, où le sceau de Dieu blêmit les fenêtres. Le sang et le lait coulèrent.
Les castors bâtirent. Les "mazagrans" fumèrent dans les estaminets.
Dans la grande maison de vitres encore ruisselante, les enfants en deuil regardèrent les merveilleuses images.
Une porte claqua, et, sur la place du hameau, l'enfant tourna ses bras, compris des girouettes et des coqs des clochers de partout, sous l'éclatante giboulée.
Madame *** établit un piano dans les Alpes. La messe et les premières communions se célébrèrent aux cent mille autels de la cathédrale.
Les caravanes partirent. Et le Splendide-Hôtel fut bâti dans le chaos de glaces et de nuit du pôle.
Depuis lors, la Lune entendit les chacals piaulant par les déserts de thym, - et les églogues en sabots grognant dans le verger. Puis, dans la futaie violette, bourgeonnante, Eucharis me dit que c'était le printemps.
Sourds, étang; - écume, roule sur le pont et passe par-dessus les bois; - draps noirs et orgues, éclairs et tonnerres, montez et roulez; - eaux et tristesses, montez et relevez les déluges.
Car depuis qu'ils se sont dissipés, - oh, les pierres précieuses s'enfouissant, et les fleurs ouvertes! - c'est un ennui! et la Reine, la Sorcière qui allume sa braise dans le pot de terre, ne voudra jamais nous raconter ce qu'elle sait, et que nous ignorons!

Após o dilúvio

Nem bem se aquietara a idéia do Dilúvio,

Uma lebre parou entre os sanfenos e as inquietas campânulas e elevou sua prece ao arco-íris, através da teia de aranha.

Oh! As pedras preciosas que se escondiam, — as flores que já olhavam.

Na grande rua suja os açougues se ergueram, e os barcos foram levados ao mar, que, no alto, era em degraus como nas figuras.

O sangue correu, na casa de Barba-Azul, — nos matadouros, — nos circos, onde o selo de Deus empalidecia as janelas. O sangue e o leite corriam.

Os castores construíam. Saía fumaça dos cafés nos botequins.

Na mansão de vidros ainda gotejante, as crianças contemplavam as imagens maravilhosas.

Uma porta bateu, — e na praça do vilarejo, a criança girou seus braços, envolvendo os cata-ventos e os galos dos campanários, sob o fulgurante aguaceiro.

A senhora*** instalou um piano nos Alpes. A missa e as primeiras comunhões foram celebradas nos cem mil altares da catedral.

As caravanas partiram. E o Hotel Esplêndido foi erguido em meio ao caos de gelos e noite polar.

Desde então, a Lua ouviu os chacais berrando pelo deserto dos timos, — e as éclogas em tamancos rugindo no pomar. Depois, na floresta violeta, coberta de brotos, Eucaris me disse que chegara a primavera.

—Surge, lago, —Espuma, rola sobre a ponte a e sobre os bosques; — panos negros e órgãos, — relâmpagos e trovão, — subi e rolai; — Águas e tristezas, subi e restaurai os Dilúvios.

Pois desde que eles se dissiparam, — oh! as pedras preciosas enterrando-se, e as flores abertas! — reina o tédio! E a Rainha, a Feiticeira que acende sua brasa no pote de barro, jamais quererá contar-nos o que ela sabe, e que nós ignoramos.

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